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    Interview Intouchable

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    INTERVIEW

    5 ans après "Les Points Sur Les I", Demon One et Dry nous content "La Vie De Rêve". Influences, choix artistiques et télé-réalité, Intouchable nous expliquent leur parcours...
     

    « Les points sur les I » date de 2000. A quel moment avez-vous commencé la production de ce deuxième album ?

    Demon One : on a commencé depuis 2003. En fait, on avait même commencé à maquetter quelques titres avant, mais c’est vraiment à partir de l’album de la Mafia K1Fry qu’on a commencé à travailler sérieusement sur « La Vie de Rêve ».

     

    Pour vos premiers projets, vous aviez créé la structure Afreecom. Cet album sort sous le label Wati B. Pourquoi avoir fondé une nouvelle structure ?

    Demon One : Quand on a créé Afreecom, on n’avait pas de plan sur le long terme pour produire plein de projets. Il s’agissait plus d’accompagner la sortie de notre premier album. A l’époque, Musisoft était le seul label indépendant intéressé par Intouchable. Mais ils ne signaient pas d’artistes, que des contrats en licence. On s’est donc structurés dans ce but là. C’est d’ailleurs également Afreecom qui a encadré « Vitry Club », la compilation d’OGB. Aujourd’hui, avec ce nouvel album, on est bien plus impliqués et on a des projets à long terme.

     

    Depuis le dernier album, vous avez travaillé avec Houston, Oxmo, l’équipe de Besson pour Taxi 3…Que vous ont apporté ces expériences et le fait de sortir de la Mafia K'1 Fry ?

    Demon One : Les heures en studio, c’est comme les heures de vol : plus tu en as à ton compteur, plus tu es un bon pilote. Donc on a appris comment ça se passait. Regarder comment travaillent d’autres artistes, c’était très intéressant, parce que chacun est différent. Le rap, c’est une musique assez variée et diversifiée, donc c’était cool de découvrir d’autres façons d’aborder le rap avec d’autres artistes et de s’écarter un peu de la vulgarité et du ghetto. C’est pour ça aussi que ça nous a conduit à « La Vie de Rêve », un album plein d’espoir, parce que le ghetto, on le connaît, et là, on voulait amener du positif, on ne voulait pas que nos enfants nous entendent glorifier le ghetto, comme on a pu le faire dans le passé.

     

    En résumé, un jour c’est vive le ghetto, avec des clips comme « Pour ceux » avec la Mafia K1Fry, et le lendemain, c’est fuck le ghetto avec « La vie de rêve », non ? Comment on peut tenir deux discours aussi contradictoires ?

    Demon : Non, le ghetto, on ne l’a jamais glorifié. On le connaît, c’est pour ça qu’on a envie d’en parler, de montrer les galères. Mais on veut tous s’en sortir. Bien sûr, quand je vois un mec qui galère, sans taf, qui dort dehors, forcément, je le raconte.Tu sais moi j’ai des enfants, je leur apprend les bons côtés de la vie, et je vais pas leur vanter le ghetto, je vais leur dire d’aller à l’école. Tu vois, je représente ces jeunes qui galérent dans les ghettos, et je peux parler de ça parce que, pour les avoir vécus, je connais leurs difficultés. Mais si demain on peut faire en sorte que ces gens là sortent du ghetto grâce à notre musique, on le fera ; bon, on ne va pas totalement changer le monde, on en a conscience, parce qu’il faudrait une mobilisation générale. Et nous en tout cas, on se mobilise. Mais j’ai le sentiment que ça manque d’unité tout ça. Simple ment, je dis que quand t’es a coté de la misère, t’es obligé de vouloir quelque chose de meilleur pour tes enfants. T’as pas envie de voir une nouvelle générations de gens qui, comme beaucoup d’entre nous, vivent en recul de la société, t’as envie d’intégration. Enfin, intégration, j’aime pas ce mot non plus parce que pour moi il n’y a pas d’intégration dans le sens où une communauté, c’est pas les blancs, les noirs, et les arabes, c’est une communauté de gens qui vivent vraiment ensembles, qui s’entraident et tout.

     

    Demon, tu as participé au projet de compilation Mannix avec le titre « Oh Yes Yes »

    Demon : Oh, ça laisse tomber ! C’était juste un projet de Small et Nicolas Nardonne m’a demandé de participer donc j’ai fait un titre, voilà, c’est tout.

     

    Ca va, ce n’est pas un morceau honteux !

    Demon : Non, bien sûr ! Il y a même des potes à nous qui voulaient qu’ils soient sur l’album mais bon, c’était juste une expérience comme ça.

     

    Vous avez fait beaucoup de choses entre ces deux albums, mais pas de réalisation, contrairement à d’autres de la Mafia. Ca vous intéresserait ?

    Dry : Oui, pourquoi pas. Mais c’est un boulot à part entière.

    Demon : Voilà, ce n’est pas quelque chose qui s’improvise. C’est ce que Karlito a fait sur les deux albums. Déjà, parce que la famille. Mais surtout car il est bon dans ce domaine. Aider les rappeurs à écrire, à trouver des thèmes, à faire des refrains, à choisir les prods. Manu Key fait beaucoup ça aussi (113, Rohff). Nous, pour le moment, on se concentre sur le rap. Mais on ne sait jamais !

     

    RimK a monté « Frénésik », Rohff crée « T’1kieT ». Sans oublier « Streetlourd » et maintenant, Wati B… Ne craignez-vous pas que tous ces labels finissent par vous empêcher de vous retrouver pour des projets communs ?

    Demon : Non, c’est la famille ! Il n’y a aucun souci. En faisant ça, on essaie toujours de sortir la tête de l’eau et de pouvoir ne compter que sur nous-même. On ne peut pas toujours compter sur les autres. S’organiser, c’est très important. On avait une réputation de bordéliques et on sait que beaucoup de gens nous entendent encore au tournant.

     

    « Je chie sur ton hip-hop, peu importe c’est qui tes potes ». Tu t’adresses à quelqu’un de précis ou c’est juste un egotrip ?

    Ce que je dis, c’est des trucs que je ressens. Je m’en prends à ces rappeurs qui ne savent pas rapper, qui n’aiment pas vraiment le rap, ne connaissent pas son passé. Mais nous, on a tout un vécu. Quand on était gamins, on allait voir les breakers à La Vilette. Dee Nasty, Bambattaa, on connaît tous ça, contrairement à plein de rappeurs. Le rap, ça a été récupéré. C’est devenu de la purée mousseline. Alors que le rap, c’est de la vraie purée à l’ancienne ! Avec des bonnes patates, du lait, du beurre....

     

    Mais justement, beaucoup ont reproché à la Mafia K’1fry de ne pas avoir ce passé hip-hop…

    Demon : Je sais. Et je crois que les gens ont pensé parce qu’on est arrivés avec notre propre façon rappeur, notre propre univers, ce qui a surpris beaucoup de gens. Mais on a vécu ce passé hip-hop. Aller voir des mecs qui couraient, qui sautaient en l’air… Les premiers petits festivals, à Bondy, Montreuil. On connaît tout ça. Les premiers groupes à Nova, comme Ministère Amer… On est là depuis longtemps.

     

    Il y a pas mal de refrains chantés sur l’album. Est-ce que c’est lié à votre signature en major ?

    Demon : Non, pas du tout. Il y a plein de gens qui veulent être hardcore mais ça veut dire quoi ? Au bout d’un moment, il faut évoluer. Le rap, c’est comme un jardin. Il faut des fleurs, des oranges, des fraises, des pommes… Si tu vas dans le jardin, et imagines, il y a juste un pommier. Ca va un moment, quoi ! Ce n’est pas lié à la signature en major, car les morceaux étaient déjà faits avant la signature. On voulait un album complet, qui puisse être écouté par tout le monde, que ce soit les enfants ou les parents, mais qui reste quand même dans le style « Intouchable »

     

    Les deux morceau ragga ne m’ont pas trop convaincu….

    Demon : Ah ouais ? Bah, c’est toujours la même histoire, l’idée d’amener une autre couleur à l’album.

    Dry : T’inquiètes, dans un mois, tu nous diras que t’adores ces deux titres !

    Demon : Ca faisait un petit moment qu’on avait envie de faire un morceau avec Tonton David. C’est quelqu’un qu’on connaît depuis longtemps, c’est ancien, et on aime beaucoup ce qu’il fait.

     

    « Vie D’Enfer », « Serre Les Dents », « La Douleur » sont des morceaux assez mélancoliques sur lesquels vous vous livrez beaucoup… On peut se demander comment vous avez réussi à remonter la pente.

    Demon : La vie continue… Tu sais, ce côté mélancolique fait déjà partie de notre univers, c’était déjà présent dans notre premier album. On met beaucoup de choses dans notre rap. La plupart du temps, on préfère chanter notre mélancolie plutôt que d’en parler réellement. C’est notre façon de nous exprimer.

     

    Démon, dans « Serre Les Dents » tu dis « J’aimerais retrouver la foi » puis après, tu dis remercier Dieu… Cette contradiction est volontaire ?

    Demon : Oui, c’était voulu. Mais quand je dis ça, ce n’est pas vraiment que j’ai perdu la foi. Ca arrive à tout le monde de douter dans les moments où ça ne va pas.

     

    Autre citation qui m’a marqué : « Comme Raphaël, je pêche le requin à la main, pas à la ficelle », alors…. (rires collectifs)

    Demon : Oui, la phrase exacte c’est : « J’accepte pas de perdre comme Raphaël, je pêche à la main, pas à la ficelle ». Et c’était pour dire que, contrairement à lui, je n’accepte pas de perdre. Parce qu’il a fini deuxième alors qu’il faisait tout dans l’équipe. C’est ce que je voulais dire avec cette phrase.

     

    C’est un peu une injustice, quand même, parce qu’il se tapait tout le travail….

    Demon : Ouais, attends, c’est vrai qu’il faisait tout, qu’il allait pêcher pour eux tout le temps. Il allait à la chasse aussi, il nourrissait la tribu, mais en même temps, il avait ses favoris, lui aussi. Il y avait la blonde….

     

    Ouais, elle faisait rien et il la nourrissait quand même.

    Demon : Oui, il n’était pas toujours juste. Et c’est vrai qu’il fournissait la nourriture à tout le monde. Mais ça se voyait qu’il était gentil parce que c’était sa stratégie pour gagner ! Et moi je me retrouvais beaucoup dans ses propos, parce que c’est moi qui doit donner à manger à tout le monde, tu vois ce que je veux dire ? Bref, d’un certain côté, c’était normal qu’il gagne pas.

     

    Le gagnant lui a dit qu’il lui donnerait 10%, je crois.

    Demon : Ah ouais ? Mais t’imagines, Tu ramènes des crabes, tu vois des iguanes, on fait un montage avec une voix-off et tu récupères 100 000 euros ? (rires)

     

    Pour en revenir à l’album, le morceau « Président » est plutôt ancien.

    Demon : Ouais, on l’avait balancé à « Planète Rap » pendant la semaine d’Oxmo pour « Le Cactus de Sibérie ». Mais c’était une maquette pré-mixée, pas la version def. Les gens ont dû aimer, en tout cas, vu que par la suite, on a trouvé cette version qui circulait sur Internet. Ca nous a servis de promo.

     

    C’est très éloigné du morceau « L’Etat », sur le même thème.

    Demon : Ouais, mon couplet sur l’Etat, je le trouve plus hardcore et plus sincère que 15 albums entiers de hardcore, tu vois ? Mais on voulait changer d’angle. Et puis il y a une prise de conscience avec l’âge.

     

    Tu t’inspires d’un homme politique en particulier ?

    Demon : Il y a un peu de tout, ce n’est pas du tout ciblé. Je raconte juste le parcours de quelqu’un qui se présente à une élection, avec les magouilles qui sont possibles. Tu vois, des morceaux hardcore, on en a fait un paquet, on a voulu changer d’approche. C’était l’occasion de m’exprimer de façon positive et marrante à entendre.

     

    « Clic Pa » reprend à plusieurs reprises des phrases entières de « Intouchable Click ». C’est une suite inavouée ?

    Dry : Non, pas vraiment. C’est vrai qu’on reprend beaucoup de phrases anciennes, c’est un clin d’œil aux connaisseurs qui nous suivent depuis le début.

     

    « Terminus » est le seul vrai titre qui paraît vraiment agressif de tout l’album. Ca sonne presque comme un règlement de compte.

    Demon : Non, on avait juste envie de dire ça, parce qu’on le pense. Donc c’était essentiel de le dire, par rapport à notre situation. Et puis ce côté agressif, ça fait aussi partie de l’identité d’Intouchable. C’est un titre qui vient du coeur pour la famille !

    Propos recueillis par Yacine


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