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    TLF

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    BIOGRAPHIE

    Bousillé de hip hop, véritable activiste stakhanoviste de la scène rap français, Ikbal Vockal a fracturé le bitume, traumatisé la rue en 2003 avec le séisme Talents Fachés, 9 sur l'échelle de Richter. La compilation allait mettre en orbite des artistes comme Sefyu, Keny Arkana ou Kamel L'ancien, et fédérer les artistes les plus emblématiques du ghetto français (Tandem, Alibi Montana…). Ikbal, au départ producteur indépendant et tête chercheuse, s'implique de plus en plus dans le rap et lâche leurs premières rimes sur la compilation, aux coté de Alain 2 L'Ombre. Les deux « Partner in Rime » forment ainsi l'entité bicéphale TLF, Thug Life Forever ou tout simplement Talents fâchés. L'acronyme a décidemment la couleur du crime. La rue adhère largement au concept, et Talents Fâchés devient une marque forte, qui se métamorphose logiquement en label : Talents Fachés Records, la quintessence du bitume, la moelle épinière du ghetto français.

    En 2004, Ikbal récidive avec un deuxième volume empoisonné sur lequel ils n'hésitent plus à développer et à mettre en avant le duo TLF. Producteurs, rappeurs, entrepreneurs, chroniqueurs urbains, Ikbal et Alain 2 L'Ombre n'ont pas peur d'accumuler les casquettes. Un troisième volume de Talents fâchés suffira à mettre la rue en apesanteur. Sans parler de la série sportive des compilations Rap Performance, également produite par le label Talents Fachés Records, qui mettait le rap français face à ses auditeurs.

    Avec le street album Ghetto Drame qui sort fin 2006, TLF prouvent qu'ils ont acquis une expérience certaine de la musique. « Par rapport au rap, je me disais que j'en faisais à temps partiel. Parce qu'on était des producteurs, on sortait des compiles, des mix tapes, mais là pour le street album Ghetto Drame, on était en studio pendant neuf mois et on faisait qu'écrire. ».

    TLF n'est pas un groupe surgi ex Nihilo : il est profondément ancré dans la matrice de la nouvelle génération de rap hexagonal. Deux professionnels adeptes du slogan « work in progress », confinés en studio, en orbite autour de la rue, jamais avare d'une bonne punch line ou d'une métaphore vénéneuse. Leur premier album, « Rêves de Rue », d'inspiration mobbdeepienne, est un disque polaire qui frappe l'auditeur au plexus solaire, un disque qui ne réchauffera pas les c--urs et les âmes, mais qui pulvérisera les tympans et fera hocher du bonnet le plus blasé des auditeurs. Un univers magnétique, une couleur lancinante une profondeur musicale inédite pour un premier album : « Rêves de Rue » est probablement l'album qui marque la naissance d'un nouveau genre de rap français. Une écriture ciselée, acide et lucide, servie par des conceptions sonores sans frontière à la fois crades comme QB et thug comme L.A.. Tradition et modernité : la griffe du label de Rohff, Foolek Recordz qui essaie de redonner à l'indépendance ses belles lettres, écrites dans des cages d'escalier puantes.

    Le groupe a accouché de son premier album sans péridurale, au forceps. Le single GTA propulse l'auditeur dans une surprenante saga ghetto graphique, disons le simplement : une bande son pour les traumas de la rue. La combinaison de Ikbal et d'Alain 2 L'Ombre procède d'un genre d'alchimie balistique : la noirceur, l'impatience la virulence, et le nihilisme d'Ikbal est contrebalancé par le cynisme et le détachement de l'Original Gangsta Alain 2 L'Ombre. « Ça serait dommage que je ne me serve pas de ce putain de vécu, même si je n'ai que 26 ans… Ce putain de vécu qui m'a fait galèrer. On essaie de blanchir nos vies et nos passés, car ils sont durs à revendre » explique Ikbal, jamais avare d'une bonne formule. Ici l'écriture est épidermique, climatique. Des tracks brûlants comme « Pimp My Life » (avec Rohff, le grand frère), « Bien » ou encore « Le Box » avec Kery James sont comme autant de plongées dans la vie de deux artistes délinquants, et qui braquent les mots français avec une plume trempée dans la nitroglycérine. « Les morceaux ne sont jamais calculés pour adoucir les m--urs ou les radios, ni calculés pour faire le voyou ou le nerveux. Mes phrases sortent comme elles doivent sortir et sont fières de sortir de ma bouche. ». Nourris à coup de son new-yorkais et angéleno, Ikbal et son acolyte refilent sueurs froides et céphalées a une concurrence tétanisée par tant d'audace. Les productions, signées par des concepteurs affamés (le Canadien Koudjo, Moody Mike, Big Nas, Wealstarr, One Shot…) explosent au tympan comme un colis piègé. La démarche est strictement « ghetto youth » : ne pas prendre les producteurs tendance du moment mais les beatmakers du gouffre, talentueusement fâchés. Pour l'album, le duo s'est enfermé en studio pendant 9 mois et n'a pas cessé d'écrire. Et la rue transpire littéralement de ce disque. Comme le dit si bien Ikbal, le ghetto n'est pas une barre HLM, mais un état d'esprit. « C'est chez toi, comment tu vis. ».

    Futur cauchemar du rap français, probablement. Cauchemar de la page blanche, définitivement pas.