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BIOGRAPHIE
Kool Shen, de son vrai nom, Bruno Lopes est né en 1968.
Activiste Hip-hop depuis maintenant 20 ans, est-il besoin de rappeler qu'apres être passé par le break dance et le graffiti, porté par le possse 93 NTM, kool shen a monté aux cotés de Joey Star le groupe qui a fait la réputation de Saint-Denis et marqué durablement l'histoire du rap français et même au-dela ?
Est-il besoin de rappeler que suprême NTM fut en son temps le groupe le plus controversé, adulé par les inconditionnels, mis aà l'index par diverses préfectures ?
Faut-il rappeler qu'un tribunal avait même été jusqu'à les interdire "d'exercer la profession de chanteur de variétés pendant 6 mois" pour propos outrageants envers les forces de l'ordre ?
F ut-il rappeler encore que "Authentik", "J'Appuie sur la gachette", "Paris sous les bombes" et le dernier opus sont autant d'albums qui ont secoué les platines de centaines de miliers de fan ?
Certains auraient-ils oubliés que kool shen a monté avec quelques proches et compagnons de route le label IV My People par lequel ont transité busta Flex, Lord Kossity, Serum, Salif, Nysay,Les Spécialistes et Toy ?
Longtemps, Kool Shen a pensé qu'un album solo n'était pas a l'ordre du jour. A l'heure ou une reprise des actrivités NTM semble plutot improbable, après avoir longuement laisser mûrir la question, le solo est laché. il aurait été vain de sortir un album par defaut ou par dépit. Aussi, ces quelques années de tergiversations n'auront pas compté pour rien.
Les titres plutot introspectifs et rentre dedans égrainés sous le sceau IV My People ont offert à Kool Shen une récréation de qualité. Plus que quiconque, Kool Shen sait aujourd'hui qu'un glorieux passé ne suffit pas a imposer n'importe quel présent. aujourd'hui, ce sont 15 ttres avant tout personnel qui sont livrés.
Dans les textes, soucieux de donner un peu plus de chair, le ténébreux "Qui sui-je"...interrogation-bilan de pas mal d'années à incarner un personnage public sans forcéement se livrer en pâture, introspection courageuse lorqu'on n'a forcement pas le droit à l'erreur et aux faiblesses.
Bande son d'un film noir virtuel, "y suffit d'un rien"... flagrante évidence que rien n'est acquis et certainement pas la vie. Purement émotionnel, "Un ange dans le ciel"... inévitable hommage rendu à Lady V, celle qui fut la compagne, l'amie, l'activiste (taggeuse,danseuse au sein de NTM à leurs débuts).
Dans les textes encore, soucieux de s'éloigner de toute démagogie. Accompagné d'un chanteur gitan, "OH no" replace la cité au centre des mots avec l'honnête recul d'une condition plus radieuse et de l'âge.
"C'est mal barré" entame le bilan provisoire d'une entrée à cloche pied dans le XXIème siecle. Dans les raps qi traduisent comme une lasitude à étaler les effets les plus esbrouffants, plus fluide. Une voix souvent trainante aux accents toniques bien placés.
Mais jamais Shen se laisse aller à la facilité. Le travail sur les techniques de placements de voix, le gout du jeu, de la forme sont toujours présents, essentiellement au service du texte.
Dans les musiques essentiellement l'oeuvre de Madism et Sec undo, les deux concepteurs musicaux maison de IV My People, artisans de la precision, puissant dans le meilleur de la musique afro-americaine pour lancer de spistes sombres:melancoliques, rentre-dedans ou dance floor. envolée de violons, guitares acoustiques satinées ou cocottes funky, basses profondes, beats claquants...Le tout patiemment et précautionneusement mis en forme pour que fonctionne l'alchimie.
Et l'heure n'est certainement pas qu'aux larmes et aux regrets. Le grandiloquent "On a enfoncé des portes", tel une musique de péplum moderne appuyé par les interventions nerveuses des anciens compagnons de route Psykopat, rappelle un parcours exemplaire et régle quelques comptes au passage.
Les pulsions funky sont également au rendez vous! avec le rutilent "Two shouts IV My People", sur lequel l'ambianceur americain Big Ali reprend le role originel du MC, la temperature monte d'un cran avec l'entrainant "Le retour du babtou". Cotés invités, l'album tranche par sa sobriété avec l'esprit bande IV MY People.
Mais ce sont deux griffes de marque...Zoxea imprime un "change de style" entêtant et Oxmo Puccino glisse sur un superbe "Dernier Round" au subtil alliage piano-claviers-cordes tout en melancolie. Pas de grands écarts entre les styles. C'est au contraire une vraie coherance qui inscrit cet album dans une suite du supreme NTM, avec des accents récréatifs. Le bon équilibre entre l'écriture et la pure forme...