Ärsenik

C’est en 1992 que les frangins Lino et Calbo fondent Ärsenik avec un autre compère qui lâchera le groupe peu de temps après. Le trio hip hop fait partie de l’écurie Secteur Ä et commence à faire parler de lui en participant à une compile de rap avec le titre « Ball Trap ». Arsenik devenu duo entre temps est ensuite convié à de nombreux projets musicaux labellisés Secteur Ä : on les retrouve notamment sur les albums de Neg’Marrons, Stomy Bugsy, Oxmo Puccino ou encore Doc Gyneco.

En 1998, Ärsenik s’impose sur la scène hip hop avec leur premier opus, « Quelques gouttes suffisent », qui devient double disque d’or. Le duo fait sensation avec ses rimes bien aiguisées, un son sans concession et cartonne sur les ondes grâce aux hits « Je boxe avec les mots » et « Affaires de Famille » où Doc Gyneco apparaît en featuring. Contrairement à la plupart des groupes de rap, Ärsenik ne se vautre pas dans la frime, le fric et les filles en mini-short, mais préfère balancer un rap sincère et brut de coffre.

Quatre ans après la sortie de leur premier album, Ärsenik remet le couvert et publie « Quelque chose à survécu ». Efficace, enlevé et toujours aussi affirmé, le rap d’Ärsenik se fait toutefois plus décontract’ sur ce second opus qui se vend moins bien que « Quelques gouttes suffisent ».

En 2005, Ärsenik devait revenir en force avec un troisième opus, mais ce sera finalement le premier album solo de Lino (alias Monsieur Bors) que l’on retrouvera dans les bacs. « Paradis assassiné » emprunte son titre à un morceau du deuxième album d’Ärsenik et contient de nombreux featurings : Wallen apparaît sur « Langage du cœur », Calbo et Booba officient sur « Première Catégorie » et Jango Jack est présent sur « Braque les Spots ».