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BIOGRAPHIE
Lord Kossity a passé son enfance en banlieue parisienne avant de partir aux Antilles avec sa famille, il a alors 11 ans. Il grandit dans la chaleur de la Martinique et débute avec son cousin Dr G-Kill au début des années 90 dans le groupe CONTRAST dans lequel il rappe. Il va progressivement venir au ragga et fréquenter assidûment l’école des sounds systems avant de monter l’Acetone Sound System. Il va trouver son pseudo grâce à un court-métrage africain dans lequel il joue un personnage nommé Kossi, d’où Lord Kossit(hierr)y. Aux Antilles il travaille, entre autre pour les médias locaux et va en 1993 réaliser un disque qui sera un succès. Il quitte les Antilles et revient à Paris où il continue de fréquenter les sounds systems. Comme il le dit : « Je n’arrive pas comme un imposteur dans ce milieu », on le voit au Stand Tall Sound System, ou chez Ragga Dub. Il sort un « One Man Show » en 1996 qui passe inaperçu. A force de traîner dans les soirées, il fait des rencontres et va intégrer le collectif hip hop Boogotop. Puis, en 1997, on lui présente Joey Starr qui va lui donner le meilleur tremplin vers la gloire : sa benz !
Morceau énorme du hip hop français, aux côtés des pointures incontestables du hip hop français, « Ma Benz » sort en 1998 sur l’album « NTM ». Lord Ko est servi, il explose au grand jour ! Ce featuring lui assure un avenir prometteur…dans le hip hop ! Mais Lord Ko c’est d’abord le dancehall et il le revendique même s’il apprécie les instrus hip hop. Il sort son premier album en France en 1998 «Versastyle ». On retrouve, invités sur cet album, Daddy Mory et Joey Starr. Mais il ne se vendra qu’à quelques 20 000 exemplaires. Lord Kossity continue de travailler avec BOSS et IV My People (IV My People) et participe à de bons morceaux qui restent bien ancrés dans le hip hop. Il part en tournée avec IV My People et fait de nombreuses apparitions dans le milieu. En 2000, il s’impose seul avec son single ravageur « Morenas » tiré de l’album « Everlord » produit par Clive Hunt entre autre, enregistré entre la France et la Jamaïque. Là-bas, Lord Kossity va rencontrer ses idoles et croiser, devant la porte de Tuff Gong ou lors de séances de dubplates, des artistes comme Vegas, Sean Paul, Goofy, Red Rat, le Scare Dem Crew, Norris Man, Innocent Crew…Bref, c’est aux côtés des meilleurs du genre qu’il va chercher les vibes et il gagne en crédibilité dancehall et on commence à moins l’associer systématiquement au rap. Quand on voit sa discographie on voit qu’il est présent régulièrement sur des compils de rap français ou de musiques des Antilles. En 2001, il sort un nouveau hit en combinaison avec Jacky Brown des Neg’Marrons « Gladiator », on trouve ce titre sur la compilation d’Hostile Records « Première Classe 2 ». Seul petit hic, Lord Ko n’a pas (comme il le chante) choisi un adversaire à sa portée…sans vouloir faire le fouille-merde, je me souviens d’un vrai clash Live dans les locaux de Skyrock à l’émission « Couvre-feu » de Jacky où The Lord a eu du mal à se montrer et a surtout eu du mal à se défendre ce soir là ?! Contre-performance ! En 2001, il signe son troisième album « The Real Don » orienté plus largement vers la musique antillaise. Il va cartonner avec le single « Pum Pum »…et ouais, c’est un romantique le Lord Ko, entre Pum Pum et Morenas on a bien compris qu’il kiffait les meufs ! Le pire c’est que pour son dernier album « Koss City », le hit qui l’accompagne c’est « Na na na » qui reste dans la même…thématique ! Dancehall oblige, les thèmes sont limités mais il le fait bien, il a surtout cette putain de voix de rude boy ! Pour ce qui est des textes, il se spécialise en égo-ero-trip mais le groove est là, l’influence des dubplates jamaïcains est toujours sous-jacente. Il insiste pour appartenir à ces circuits de diffusion underground. Il a pu, en Jamaïque, sortir un titre sur le label de Red Rose : « How yu fi sey dat » enregistré à Tuff Gong ainsi que le titre « Ghetto Youth Rise » avec Red Rose et Anthony Malvo. De plus, dans la tradition jamaïcaine, trois de ces albums sont sortis
En vinyl auxquels s’ajoutent deux maxis. Lord Ko fut l’un des premiers à utiliser le concept de mixtape dans le dancehall en France. Son album « Koss City » sort en 2002, on y trouve des featurings de Matt (Murda Dem), Doc Gyneco (Gunshot). Lord Kossity revient finalement au hip hop de ses débuts pour nous donner un album rap efficace, accompagné du flow qu’on lui connaît, il participe aux expériences du BOSS avec le titre « Tout c’que t’as » dans lequel il reprend les lyrics du vieux clash. Un clip magnifique (comédienne hors-pair !) a été tourné pour ce titre et ils auraient eu tort de se priver….OK il parle beaucoup de meufs mais il s’y connaît en meufs ! En 2003, il sort l’album « El Indio » que j’apprécie plus que les autres. Il reprend les meilleurs riddims dancehall du moment, malheureusement, cet album n’est pour l’instant sorti qu’aux Antilles (je ne comprends pas bien pourquoi ?!). Il a déjà fait beaucoup mais jusqu’où ira Lord Kossity ?