Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
| |
Nouveaux rappeurs + de clips ... + de sons ...
Tunisiano - Marlich [MP3] (7)
Clip Don Choa feat. Zaho - Lune de Miel (471) Demon One feat. Soprano - J'étais comme eux [MP3] (354) Clip Soprano feat. Blacko - Ferme les yeux et imagine toi (343) Clip Rim-K - Clandestino (186) Clip Kenza Farah feat. Sefyu - Lettre du Front (182) Psy 4 De La Rime - Jeunesse France [MP3] (105) Tunisiano ft. Zaho - Citoyen du Monde [MP3] (58) Clip Sefyu - Molotov 4 (46) Clip Chris Brown - With You (43) |
YoussouphaBiographie News Albums Lyrics Clips Interview Photos BIOGRAPHIE « À Chaque Frère » 19 mars 2007 Le rap français tourne en rond. Un vieux fantasme rabâché par tous ceux qui ne le connaissent pas et qui pensent que cette forme musicale n’a pas évolué depuis les années 90. Ceux qui savent et qui écoutent sont déjà au courant d’une évidence : la nouvelle génération des années zéro est là, représentée par Youssoupha, nouvel espoir d’une scène turbulente et toujours créative. Youss’ met pourtant longtemps avant de se décider à sortir en solo. Son premier street CD, Eternel recommencement, voit le jour en décembre 2005 et fait l’effet d’une bombe dans le microcosme hip hopien, notamment grâce à « Apologie de la rue » et à l’habile « Anti-Vénus », réponse au « Vénus » de Diam’s du point de vue d’un lascar largué par sa petite amie. Un titre écrit sous le coup d’une inspiration subite en regardant le DVD de Diam’s et inclus au dernier moment sur le CD, dont le pressage a été retardé pour l’inclure. « On a eu des retours de gens qui pensaient qu’elle allait mal le prendre », se souvient Youssoupha, « mais j’ai pris le risque et parié sur son intelligence. Elle a eu mon numéro, elle m’a appelé pour me dire qu’elle adorait la chanson ». Du coup, le « lyriciste bantu » et la boulette se retrouvent ensemble à chanter « Anti-Vénus » chez Thierry Ardisson dans l’émission 93, Faubourg St Honoré. Mais l’album tarde à venir. Normal : Youssoupha est un perfectionniste, pas le genre à lâcher quelques couplets en freestyle en écoutant les compliments des copains. « J’avais trois ou quatre titres prêts mais j’ai préféré tout reprendre à zéro. C’est pour ça que l’album sort tard, mais ça en vaut la peine. Je le vois aujourd’hui parce que les gens ont les crocs. Ils le veulent, cet album, et il a intérêt à être bon. Elle est là, la pression ! » Entièrement enregistré à Montreuil au studio Blaxound avec des jeunes beatmakers qui ont le mors (The Soul Children, C. H. I., DJ Nabil, Peligroso) et un poids lourd du son (Madizm), mixé par Chris Chavenon, À chaque frère n’est pas le disque d’un « intello du rap » mais celui d’un jeune auteur talentueux, fou d’écriture, qui ne renie rien de son vécu banlieusard et a l’ambition d’amener sa musique là où elle n’a encore jamais eu droit de cité. Pour Youssoupha, refuser la facilité de l’argot et la vulgarité systématique ne veut pas dire se renier. « Je représente les jeunes, les lascars, les mamans, les papas, tous ceux qui souffrent mais pas les endroits. Qu’on brûle les ghettos et qu’on dégage tous de là ! Je ne veux pas être jugé sur les critères ghetto du rap parce que j’aurais zéro. Gardez-les si ça vous amuse, moi je dois m’en sortir, pas faire l’apologie du ghetto ». Qu’on ne s’y méprenne pas : À chaque frère est l’album d’un rapper français d’origine africaine, pas celui d’un communautariste ni d’un sectaire. « Ça n’est pas un album pour les noirs », conclut Youssoupha, « c’est un album fait par un noir pour que les noirs se reconnaissent mais que tout le monde l’entende. Affirmer l’identité de sa communauté, être fier d’être noir, ça ne veut pas dire fermer sa porte aux autres. Je fais partie des gens qui pensent naïvement que noir, blanc ou arabe, on est tous en galère parce que dans le futur, on sera tous métissés ». Olivier Cachin
|